C’est dans nos failles que nous nous révélons les meilleurs
C’est ce que je répondais à une monitrice portage, au cours de notre conversation.
La jeune femme doute. Elle ne se sent pas prête à assurer des cours de portage, parce qu’elle rencontre une grande difficulté avec son petit et le portage dorsal. Mais quelle chance au contraire ! Pour elle, même si c’est difficile. Pour les femmes qu’elles recevra, qui douteront, pour qui elle ne pourra que ressentir de l’empathie et du coup, leur donner beaucoup, beaucoup.
Ce n’est pas parce que nous ne réussissons pas la mayonnaise, comme moi, (c’est tout sauf une belle mayo bien ferme) qu’on ne transmet pas l’amour de la cuisine à nos enfants, et qu’on ne peut pas essayer de leur transmettre la recette, parce qu’eux peuvent la réussir, et même du premier coup …..
La perfection n’est pas de ce monde ! Pour autant, on peut essayer de s’en approcher. Par l’écoute, l’observation et l’humilité. En comprenant que ce sont les autres qui nous apprennent, que nos erreurs nous guident et nous forgent. Même si c’est douloureux, même si, parfois, on s’en veut de ne pas être « à la hauteur » de ceux qui nous ont enseigné. Mais le sont-ils seulement, ces mêmes ceux-là, à la hauteur de notre sensibilité ?
Que son petit éprouve de la réticence à être porté ouvre bien des portes à cette maman vis-à-vis de celles qui ressentent ce sentiment, mais n’osent l’exprimer « parce qu’il n’est pas concevable » de ne pas aimer être porté. Je connais des enfants qui n’aiment pas être massés …. Mais adorent les câlins et les bras.
Douter est la meilleure chose qui soit, cela nous permet de ne pas nous perdre en conjectures, en ego surdimensionné, c’est nous permettre de toujours nous poser des questions, d’avancer, d’apprendre. Non ?